Premiers Pas – Soukeyna Kane

Nous avons l’honneur de vous informer de la publication du premier recueil de poèmes de Soukeyna Kane aux Éditions l’Harmattan Paris. Il s’intitule « Premiers Pas ».
Il s’agit d’une sélection de textes que l’auteur a écrits au cours des dernières années passées entre l’Afrique et l’Occident. Au bord du Rhin, du fleuve Hudson, le long des plages du Sénégal, la nature de révèlera être sa première source l’inspiration.

Le combat pour la dignité et les valeurs peut prendre plusieurs formes. L’auteur a choisi le genre littéraire, pour porter la voix des citoyens, désireux de vivre dans une société plus unie, réconciliée avec elle-même et avec son passé. Les poèmes sont classés en thèmes, ce qui permet au lecteur de choisir le point de départ de son voyage poétique.
Le recueil démarre sur le thème de la renaissance. Renaissance morale, citoyenne, introspection sur nos sociétés Africaines, qui oublient qu’avant la Révolution Française, et la proclamation des valeurs cardinales de Liberté, d’Egalité et de Fraternité, sur leurs propres terres, les aïeuls avaient proclamé la leur(voir poème intitulé « Le Nord » en hommage à Thierno Souleymane bal, leader de la Révolution du Fouta, au Nord du Sénégal). Puis l’auteur invite les migrants, candidats au sabordage, à bifurquer vers la mangrove du Sine Saloum et découvrir les richesses dont regorgent les terres africaines, plutôt que de répondre aux sirènes trompeuses de l’Occident. (voir poème « En Bifurquant »).
Puis vient le thème du « Spleen », qui précède la Renaissance, car tout accouchement se fait dans la douleur. À force de sonder les cœurs, l’auteur a fini par trouver dans l’écriture un moyen d’épancher celle-ci. Il s’agit là de se relever, de faire face à la digue, quand vient le torrent de larmes et de pensées noires. L’auteur emprunte le style Baudelairien pour donner aux mots la couleur des émotions.

La section dédiée « à nos mères » est une interprétation du parcours des mères, et des « plus-que-mères », celles qui, de près ou de loin sont garantes de la condition de l’enfant. Les textes sont profonds, parfois allégoriques, à l’image de « La Calebasse »,
Symbolisant la mere. La diversité des thèmes abordés permet aux hommes comme aux femmes de se reconnaître parmi les there’s abordés.’

Dans la section « À nos morts », les textes se veulent plus personnels. L’auteur y évoque son rapport à la mort. Elle nous invite à répondre à la question « Que faire », face à la douleur de la perte. L’auteur propose au lecteur de retenir l’essentiel, à savoir les valeurs qu’incarnaient les anciens, telles que « l’Art de la Mesure ».

L’avant-dernière section est plus ésotérique. Elle s’intitule « Soufisme ». L’occasion pour l’auteur de traiter du concept de la foi « (qui) s’acquiert dans le silence, dans la pleine conscience
De notre infinie impuissance face à la Grandeur du Très Haut ».
Occasion également de faire un éloge aux guides religieux du Sénégal, qui ont tant contribué à façonner le Sénégal d’aujourd’hui (voir « 18 Safar » ou « Pir Saniooxor » en hommage à Khaly Amar Fall, le fondateur de l’une des plus anciennes universités musulmanes d’Afrique de l’ouest). Mais qui dit Soufisme, dit ouverture. D’où les poèmes sur Marie, et Jésus. La petite fille musulmane ayant fait son école primaire dans un établissement privé catholique, a été marquée à jamais par l’éducation des sœurs catholiques.

Enfin, la dernière section est une sélection de courts textes, de Haïku , plutôt légers, au travers desquels l’auteur raconte quelques anecdotes drôles de son enfance. Les protagonistes se reconnaitront aisément.

Enfin, ce recueil est aussi un tandem plume pinceau. Les illustrations de Mahmoud Baaba Ly, artiste peintre sénégalais ouvrent chaque section du livre, comme pour signer un tandem plume -pinceau.

Bio :
Soukeyna Kane signe ici son premier ouvrage. Pour ses « premiers pas » dans la littérature, elle choisit son genre de prédilection : la poésie. Un art que les Peuls, l’ethnie dont elle est originaire, maîtrisent à la perfection. Soukeyna totalise une vingtaine d’années d’expérience internationale dans la banque. Elle a trouvé dans l’écriture, un moyen comme un autre de policer ses rapports constants aux chiffres.

Plus qu’un passe-temps, l’écriture est pour cette maman de deux garçons, une seconde nature.

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